Kilian Mousset
Maître de Conférences
Enseignant-Chercheur à l'Université Claude Bernard Lyon 1
Email :kilian.mousset@univ-lyon1.fr
2018 : Qualifications : section 74 (STAPS) et section 22 (Histoire et civilisations)
2017 : Doctorat en STAPS de l’Université Rennes 2
2014 : Master 2 « Sciences Humaines et Sociales, mention Sciences de l’éducation, spécialité éducation et formation », UFR : Sciences de l’Éducation de l’Université Rennes 2
2013 : Agrégation externe d’EPS
2013 : Master 2 « Sciences, Technologie, Santé, Sciences de l’Homme et de la Société, parcours formation d’enseignants pour le supérieur », ENS de Cachan : Antenne de Bretagne, département 2SEP
2011 : Licence « Entraînement sportif », UFR STAPS : Université Rennes 2
2010 : Licence « Éducation et motricité », UFR STAPS : Université Rennes 2
Histoire du sport : L1
Histoire de l’éducation physique : L3 mention « éducation et motricité »
Histoire de l’éducation physique : Préparation concours Agrégation externe EPS
Tennis de table théorie et/ou pratique : Préparation concours Agrégation externe EPS et CAPEPS / L2 mention « éducation et motricité »
Badminton théorie et/ou pratique : L2 mention « éducation et motricité » / Licence 1
Spécialiste en histoire du sport, mes travaux questionnent la manière dont les jeux et les sports peuvent devenir des pratiques culturelles à la mode dans la première moitié du xxe siècle. Plus spécifiquement, mon regard s’est porté sur la boîte de jeu de ping-pong et sur la transformation de sa pratique : celle d’un jeu de salon mondain à un sport populaire au cours des années 1930. L’intérêt était alors d’identifier la manière dont les représentations sociales du ping-pong ont évolué autour de la standardisation de son règlement, de son institutionnalisation, des évolutions techniques et technologiques, et plus largement d’une image qui valorise l’effort et le spectacle sportif. Cette perspective de recherche visait à nourrir les différentes démarches de définition du « sport moderne » au-delà des seules marques institutionnelles ou structurelles. Pour cela, nous avons dépouillé de nombreuses archives de la presse nationale, régionale ou sportive (BnF). Nous avons aussi retracé son développement institutionnel par le truchement des archives des fédérations unisport (FFTT) et affinitaires (USSGT, FST, FSGT, FGSPF, UFOLEP, OSSU).
Mon travail doctoral s’est également penché sur l’analyse du ping-pong de divertissement qui coexiste malgré son développement sportif. Pour cela, les archives des grands magasins parisiens tels que les Galeries Lafayette, Au Louvre, Au Bon Marché, les annuaires des fabricants d’articles de sports, les iconographies ont permis de réhabiliter la place importante mais difficilement mesurable de cette pratique récréative qui se développe dans les cafés, dans les séjours de maison, dans les lieux de villégiature. Plus encore, les dépôts de marques et de brevets au travers des archives de l’Institut national de la propriété industrielle, les archives du concours des petits fabricants de jouets à bon marché et d’articles de Paris (qui deviendra le concours Lépine) de la Préfecture de Police de Paris ont été aussi dépouillés pour l’occasion.
Le développement de problématiques autour de l’histoire politique du sport fait également l’objet d’une attention particulière dans mes travaux. En effet, dans le cadre du colloque des Carrefours d’Histoire du sport en 2016, j’ai ainsi été amené à travailler sur les enjeux de pouvoir au sein de la Fédération Française de Tennis de Table (FFTT) entre 1927 et 1932. La proximité entre les dirigeants du comité directeur de la fédération et ceux de la Fédération Française de lawn-tennis (FFLT) a ainsi permis de voir que la FFTT n’a jamais cessé d’attendre des actions de la part des clubs de lawn-tennis ou de la FFLT jusqu’en 1931. Dans la même veine, à l’initiative de Louis Violette, Docteur en Histoire, j’ai eu l’occasion de coécrire un chapitre d’ouvrage abordant les débats relatifs à la question sportive au sein de la municipalité de Paris à la Belle Époque. Les problématiques d’encadrement, de gestion des espaces de pratique et de soutiens financiers aux associations ont ainsi été mises à jour.
Enfin, la question des transferts culturels dans l’histoire du ping-pong et l’analyse de l’image offrent des perspectives intéressantes relatives au phénomène d’appropriation des innovations technologiques et techniques dans le sport. Deux de mes études se sont penchées sur les représentations corporelles et techniques de la Bande dessinée « Rahan » au travers de la revue « Pif Gadget ». Cette analyse technique s’est également concrétisée dans mon travail doctoral par l’analyse de dessins, de peintures, d’illustrations de la presse générale, régionale ou sportive dans la première moitié du xxe siècle. Elle a entre autre permis de saisir les transferts culturels entre la France et l’Angleterre au début du xxe siècle à partir de la trajectoire de ce jeu de salon.