Matthieu Quidu
Maître de Conférences
Enseignant-Chercheur à l'Université Claude Bernard Lyon 1 / INSPÉ Lyon
Email :matthieu.quidu@univ-lyon1.fr
2011: Doctorat en STAPS (philosophie des sciences), Université de Lorraine.
2007 : Master recherche Sciences du mouvement humain, UFR STAPS de l’Université de Montpellier 1.
Depuis septembre 2022: Maître de conférences à l’INSPE de Lyon.
2010-2022 : Professeur agrégé d’EPS à l’ENS de Lyon (enseignement du MMA, du kick-boxing, de la musculation, du handball et du football).
2016-2020: juré à l’agrégation externe d’EPS (écrit 2).
2007-2010 : Allocataire de recherche (Université Nancy 2) et Moniteur de l’enseignement supérieur (Université Montpellier 1).
2003-2007 : Elève-fonctionnaire stagiaire à l’Ecole normale supérieure de Cachan, Département Sciences du sport et Education physique.
Préparation à l’agrégation externe d’EPS (écrit n°2, oral n°2).
Préparation à l’écrit n°2 du CAPEPS (Master MEEF-EPS).
Préparation à l’oral n°3 du CAPEPS (Master MEEF-EPS).
Formation des professeurs des écoles en EPS.
Séminaire de recherche sur l’enseignement de l’EPS au premier degré.
Cours de « Pédagogie du sport et de l’Education physique ».
Interventions dans la préparation au CAPEPS, enseignements et simulations en oral n°2 « projet d’intervention professionnelle », spécialité football.
Interventions dans la préparation au CAPEPS, écrit n°2 : « pluralité des paradigmes de recherche en STAPS et intervention en EPS ».
Synthétiquement :
Mes travaux s’inscrivent majoritairement dans le champ de l’épistémologie. Je m’efforce d’étudier le développement des recherches en STAPS ou Sciences du sport dans une optique de philosophie des sciences, à partir d’études de cas dans le domaine des sciences sociales et des sciences cognitives. Je m’intéresse plus spécifiquement à l’émergence (ou à l’appropriation) d’innovations paradigmatiques en STAPS (comme les analyses fractales) et aux rapports que celles-ci entretiennent avec les « traditions » théoriques. Intervient ici la problématique, centrale dans la quasi-totalité de mes travaux, de la pluralité (en l’occurrence épistémique) et des difficultés de son traitement, non seulement en science (notamment dans le cas des tentatives interdisciplinaires), mais dans la vie quotidienne aussi.
M’anime également la question des implications de ces innovations théoriques en termes de renouvellement des pratiques d’intervention en sport et en EPS. L’innovation pédagogique m’intéresse d’autre part en tant que professeur d’EPS, principalement dans le domaine de l’enseignement des sports de combat et dans un contexte de généralisation de l’accès aux ressources numériques par les pratiquants.
La thématique de l’innovation m’amène également à me pencher, dans une optique sociologique cette fois, sur l’émergence et le développement de nouvelles pratiques, comme le Mixed Martial Arts (MMA) et le CrossFit. J’essaie de déplier les liens étroits qui se jouent alors entre les dynamiques d’innovation et d’hybridation. J’envisage également les homologies structurales entre d’une part ces nouvelles disciplines de synthèse et d’autre part le discours néolibéral qui prône la polyvalence, la flexibilité et l’adaptabilité. C’est dans cette perspective que je m’intéresse à la pratique du MMA, dont l’image médiatique s’avère sulfureuse ou tout du moins controversée, par un public d’étudiants normaliens aux parcours académiques d’excellence.
Membre du comité de rédaction de la revue Corps, éditée par le CNRS.
Experts pour les revues STAPS, Movement & Sport Sciences, ejRIEPS, Stadion.
Membre de la Société francophone de philosophie du sport.
Présence dans la presse en tant que sociologue du sport
Sur la pratique du MMA à l’ENS de Lyon (AFP) : Le Monde.fr.
Sur l’attrait paradoxal pour le MMA en France (AFP) : La Croix.
Sur l’engouement populaire pour l’équipe de France de football à l’occasion de l’Euro 2016 (AFP) : Libération.fr.
Les réflexions que je mène sur la thématique de l’innovation, envisagée sur les scènes des théories, de la pédagogie et des pratiques, pose une question de fond selon moi qui est celle de la pluralité et des difficultés de sa gestion : en effet, une innovation ne chasse pas mécaniquement la « tradition » ; s’ensuit dès lors une période de « cohabitation », plus ou moins durable et pacifique, entre innovations et traditions, cohabitation qui pose la question des types de rapports qui s’instaurent entre elles. Loin de pouvoir être gérées de façon fluide, de telles situations de pluralité suscitent souvent crispations et durcissements des positions. Il convient dès lors d’apprendre à vivre dans un « monde pluriel » parce que le pluriel est devenu notre condition ordinaire. Pour que l’expérience de la pluralité puisse devenir une ressource plutôt qu’une entrave, il s’agit de doter les acteurs d’outils théoriques et pratiques permettant de composer positivement avec elle