Date / Heure
Date(s) - 15/06/2016 - 16/06/2016
Toute la journée
Emplacement
UFR STAPS Lyon 1
Catégories
Le colloque Sports, discriminations, homophobie : de la vulnérabilité aux innovations profite de deux événements sportifs pour analyser la question de la vulnérabilité, des discriminations et des innovations qui tentent de les combattre dans les sports. Le premier de ces évènements est un événement sportif et culturel appelé « Gay Games » (dont la première manifestation s’est tenue à San Francisco en 1982, les prochains ayant lieu à Paris en 2018). Il s’agira à partir de cet événement d’interroger les conditions d’un sport inclusif et les dispositifs pouvant y conduire, en le questionnant notamment du point de vue de l’éthique et des innovations réalisées. Dans un second temps, la question de l’homophobie sportive sera étudiée à partir du cas du football au moment où se joueront les matchs de l’Euro2016. Il s’agira de présenter les travaux scientifiques sur la question et de les articuler à des expériences de prévention. L’idée consiste à discuter de la spécificité sportive de l’homophobie, ses fonctions et ses effets.
Sports, discriminations, homophobie : de la vulnérabilité aux innovations
Le Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport (LVIS-EA 7428) de l’Université Claude Bernard Lyon1 – en partenariat avec Paris 2018 et la FSGL – organise un colloque qui profite de deux événements sportifs pour analyser la question de la vulnérabilité, des discriminations et des innovations qui tentent de les combattre dans les sports.
Objectifs et thèmes abordés
Co-organisé par Philippe Liotard et Aurélie Epron, assistés de Yannick Chavin (Lyon2), le colloque a pour objectif de croiser le regard des chercheurs spécialisés sur les questions de vulnérabilité dans le sport avec celui des acteurs et des actrices de la pratique sportive, notamment celles et ceux qui innovent dans la perspective de mettre en place les conditions d’un sport inclusif.
Il s’inscrit dans un travail continu, enclenché en 2006 (premier colloque Sport, identité, homosexualité, homophobie, Université Lyon 1) qui s’est poursuivi par un programme de recherche (2009-2012) financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et ayant donné lieu à la parution d’un ouvrage de synthèse aux Presses Universitaires de Rennes (Sport, genre et vulnérabilités au XXème siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013, 775 pages).
L’objectif du colloque vise à prolonger l’observation de la prise en compte des vulnérabilités individuelles et collectives par le mouvement sportif.
Il vise à identifier les mutations et glissements observables durant les dix dernières années, dans la perspective de fournir des éléments opérationnels pour les collectivités locales et territoriales et, bien sûr, pour les institutions sportives et éducatives, dans le cadre des politiques visant à accueillir les populations vulnérables ou discriminées (personnes handicapées, seniors, femmes, populations en précarité…).
Les échanges entre scientifiques et professionnels (des secteurs des Sports, de la Jeunesse, de l’Education, des Loisirs et de la Santé) déboucheront sur deux textes programmatiques visant à repérer les conditions de la mise en œuvre d’un sport inclusif (texte 1) et à proposer des outils de prévention de l’homophobie dans le sport (texte 2).
ORGANISATION DE LA MANIFESTATION
La manifestation est organisée sur deux jours et alterne les conférences plénières et les ateliers de travail (workshops). Ces ateliers sont conçus comme des lieux d’échanges entre acteurs de terrain, institutions et scientifiques. Leur objectif consiste à produire des propositions d’action et de prévention et à établir les principes d’un sport inclusif (c’est-à-dire d’une pratique sportive ouverte et toutes et à tous) dont pourront se servir le monde sportif mais aussi les collectivités locales et régionales, les structures éducatives et de prévention ainsi que les services de l’état en la matière.
Chaque demi-journée est inaugurée par une conférence réalisée par des spécialistes reconnues des questions de sport et de discriminations. Ces conférences sont à visée synthétique et problématique. Elles impulsent le questionnement pour les ateliers qui sont finalisés par deux objectifs : d’une part l’échange sur les pratiques d’un sport inclusif et leur analyse par des chercheuses et des chercheurs issus des sciences humaines et sociales et par ailleurs, la production de deux textes programmatiques. Ces textes seront intégrés aux actes du colloque mais seront aussi diffusés spécifiquement aux institutions demandeuses de préconisations en matière de prévention et d’organisation des activités sportives de loisir pour le plus grand nombre et, plus particulièrement, pour les publics spécifiques.
Les retombées du colloque se situent à trois niveaux :
Au plan international, le colloque s’inscrit dans la production de connaissances scientifiques sur la pratique des sports par des populations vulnérables ou fragilisées. Il participe à la production de données sur le sport et les discriminations, dans le cadre de ce que l’on peut appeler les « subaltern studies ». En ciblant ses travaux sur un événement sportif international peu documenté (les Gay Games), il contribue à une meilleure connaissance des innovations et des stratégies collectives. Par ailleurs, en interrogeant l’homophobie dans le football, il s’inscrit dans la demande des institutions sportives (notamment l’UEFA) de documenter cette réalité dans le sport le plus populaire, notamment au plan des pratiques ordinaires. Enfin, les retombées internationales proviennent de l’inscription de l’événement dans le projet européen Queering football, en lien avec l’European Gay and Lesbian Sport Federation (EGLSF)
Au plan national, les retombées sont attendues par la diffusion des textes visant à poser les principes d’une pratique sportive inclusive et à formuler « Onze propositions pour lutter contre l’homophobie dans le football ». Outre la publication des actes, ces deux textes seront diffusés aux fédérations sportives signataires depuis 2010 de la charte contre l’homophobie dans le sport. Leur diffusion sera par ailleurs reprise par les associations partenaires du colloque (FSGL, Paris 2018) et par les structures participantes.
De même, les préconisations pour un sport inclusif seront diffusées par des structures de réflexion nationales comme le Comité Ethique et Sport ou encore Sport et citoyenneté. L’implication de certaines fédérations sportives multisports ou affinitaires (UNSS, FSGT, Fédération Léo Lagrange, UFOLEP…) ainsi que de différents acteurs de la Jeunesse et des Sports dans les ateliers contribuera au relais des travaux et conclusions du colloque. Enfin, la participation du Syndicat National des Professeurs d’Education Physique, des étudiants de la FAGE ou du BDE STAPS permettront la diffusion d’une réflexion globale sur un sport inclusif, au sein du système éducatif.
Enfin, au plan local, les collaborations menées avec les structures associatives, les collectivités et les médias locaux participent non seulement à la réflexion mais à la mise en œuvre de pratiques concrètes.
L’ensemble de la manifestation est ouverte au grand public et aux acteurs socio-économiques impliqués dans les questions d’éducation, de sport et de discrimination. Par ailleurs, la configuration de la manifestation elle-même (privilégiant les workshops adossés à des conférences plénières) participe à l’échange entre les acteurs sociaux et les scientifiques présents.
La participation est gratuite sur inscription. L’inscription se fait en suivant ce lien