Le 28 septembre 2017, Fatima El Faquir a soutenu sa thèse intitulée
Athlètes marocaines de haut niveau: émergence, visibilité, effacement – 1956-2016 devant un jury composé de Jacques Gleyse (rapporteur), Philippe Liotard (directeur), Nathalie Gauthard (rapporteuse), Anne Roger (examinatrice), Luc Robène (président de jury).
Tous les membres du jury ont souligné l’importance du travail produit par Fatima El Faquir qui a ainsi réalisé une thèse pionnière, ouvrant à de nombreuses perspectives en matière de recherche en histoire du sport et en histoire des femmes au Maroc. En interrogeant vingt et une athlètes marocaines qui ont toutes représenté le Maroc dans les plus grandes compétitions sportives internationales et dont elle a recueilli les histoires de vie, elle a réalisé un recueil inédit sur l’accès à la pratique sportive de haut niveau. Par ailleurs, elle a analysé le rôle de l’éducation physique scolaire sur l’accès des jeunes filles marocaines à la pratique sportive.
Fatima El Faquir, première marocaine à représenter le Maroc aux Jeux Olympiques (à Munich en 1972) a ensuite mené une carrière dédiée à l’entraînement, à la formation d’athlètes et de cadres et à l’éducation. Cette thèse couronne le travail d’une vie consacrée à l’athlétisme en décalant l’engagement qui fut le sien jusque là puisque qu’elle s’est engagée sur une production de connaissance critique sur l’institution sportive à laquelle elle est liée de longue date.
Si le document de thèse a fait l’objet de critiques nécessaires, le travail produit et les données recueillies ouvrent de nombreuses perspectives sur des aspects que la thèse n’a fait qu’effleurer et qui devraient sous peu donner lieu à de nouveaux travaux et à des publications importantes tant dans le domaine de l’histoire du sport que de celui de l’anthropologie. Les archives sonores, visuelles, iconographiques qu’elles a rassemblées constituent en effet un matériau de premier ordre.